Le coryza chez le chat : symptômes, prévention et traitements

Le coryza du chat est une maladie très fréquente, notamment dans les collectivités, avec un grand nombre d’individus touchés. Voici comment la prévenir, la reconnaître et la soigner.

Le coryza du chat, c’est quoi ? 🔹🔹🔹🔹🔹🔹🔹🔹🔹🔹🔹

Le virus du coryza du chat est caractérisé par une grande variabilité génétique, ce qui fait qu’il y a de nombreuses souches qui provoquent la maladie (on considère même plusieurs familles de virus, notamment Calicivirus et Herpesvirus). La conséquence pour l’animal est qu’il est plus difficile de développer une immunité : le vaccin contre le coryza par exemple ne protège pas contre toutes les souches mais la majorité (les plus virulentes).

Le coryza du chat se transmet par voie respiratoire, en contact direct, et est très contagieux.

C’est donc un virus que l’on retrouve souvent chez les chats qui vivent en groupe à l’extérieur (en espace urbain par exemple) ou en refuge. Il peut être difficile de se débarrasser de la maladie sans une bonne couverture vaccinale et une bonne gestion des animaux malades (traitement, quarantaine, etc…).

Une autre caractéristique importante de ce virus est qu’il se cache, entre deux phases de symptômes, dans les cellules de son hôte, ce qui le rend inaccessible pour les défenses immunitaires et d’éventuels médicaments.

Un animal touché par la maladie sera donc porteur à vie, malgré les traitements ; il est important de comprendre qu’on ne traite que les crises, mais on n’élimine pas le virus.

Ce n’est pas une maladie qui peut se transmettre à l’homme.

Quels sont les symptômes du coryza chez le chat ? 🔹🔹🔹🔹🔹🔹🔹🔹🔹🔹🔹🔹🔹🔹🔹🔹🔹🔹

• Une crise de coryza se caractérise par des troubles respiratoires. Le virus envahit les muqueuses du nez, du palais et de la langue où il se multiplie. Le chat développe d’abord une hyperthermie, qui peut être très importante ! (Parfois plus de 40° !).

• En général, il perd vite l’appétit, ce qui est toujours embêtant chez les chats pour lesquels il faut s’alarmer dès 48h sans manger.

• Il a ensuite très souvent des écoulements au niveau des yeux et du nez ; il arrive régulièrement que le mucus soit en quantité si importante que l’odorat du chat soit diminué, ce qui ne l’aide pas pour manger. Ces écoulements sont accompagnés de bruits respiratoires importants (sifflements) et de toux/éternuements.

• Les crises peuvent être très variables en intensité : d’une discrète hyperthermie à un syndrome respiratoire tellement important qu’il peut entraîner la mort. Les individus les plus sensibles au coryza du chat sont les chatons et les vieux chats, pour leur système immunitaire plus faible (immunodépression).

En cas de crise, il ne faut pas hésiter à prendre contact pour une consultation, même en urgence si les symptômes apparaissent brutalement : le pronostic d’un chat immunodéprimé est mauvais.

Quel traitement pour le coryza du chat ? 🔹🔹🔹🔹🔹🔹🔹🔹🔹🔹🔹🔹🔹🔹🔹

Certaines crises peuvent nécessiter une hospitalisation, parfois même en urgence car le pronostic vital peut être engagé sur les cas les plus graves (jeunes chatons, vient chat, chat déjà malade…). Un traitement symptomatique et une couverture antibiotique sont donnés, en attendant que l’immunité fasse son travail, la crise durant souvent plusieurs jours.

Ensuite, des inhalations sont souvent proposées pour aider le chat à progressivement dégager ses voies respiratoires. La poursuite du traitement se fait souvent à la maison pendant une à deux semaines.

Comment prévenir le coryza du chat ? 🔹🔹🔹🔹🔹🔹🔹🔹🔹🔹🔹🔹🔹🔹 Il est donc de bon usage de vacciner les chats contre cette maladie. Mais il faut avoir conscience que le vaccin ne protège pas contre toutes les souches de coryza : le vaccin contre le coryza du chat diminue énormément le risque d’être malade, mais cela peut arriver s’il est touché par une souche non présente dans le vaccin !

En effet, il y a des souches qu’aucun vaccin sur le marché ne vise. Mais la maladie étant présente de manière importante dans la population de chats, et étant très contagieuse, les effets bénéfiques du vaccin sont bien visibles : le nombre de chats touchés diminue énormément depuis qu’on vaccine.

⚠️ Il faut notamment penser à protéger les chatons, surtout s’ils naissent en communauté, et les vieux chats. Le chat qui sort, plus exposé, est également un animal à vacciner en priorité.

Seul le chat qui vit en intérieur, sans contact avec d’autres chats, peut éventuellement s’acquitter du vaccin contre le coryza du chat, et encore : il y a un risque que le propriétaire rapporte des particules virales s’il est lui-même en contact avec le virus, car celui-ci est plutôt résistant. (Semelles de chaussures par ex.)

⚠️ On vaccine également les animaux qui ont déjà attrapé la maladie, bien qu’ils soient porteurs à vie.

En effet, le vaccin stimule leur système immunitaire pour être entrainé à réagir plus vite en cas de propagation du virus dans le sang. Or, lorsque l’animal porteur chronique entre en crise, le virus est affaibli par la réactivité du corps et la crise est souvent bien moins intense que chez un animal non vacciné.

Il est donc nécessaire de vacciner un chat qui a déjà déclaré le coryza ! N’hésitez pas à demander conseil à votre vétérinaire à l’occasion des vaccins, afin d’en savoir plus sur les signes à surveiller en cas de crise, et la présence de coryza dans votre secteur !

Sources : Dr Stéphane Tardif Docteur vétérinaire et rédacteur pour Wamiz https://wamiz.com/

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